Alternatives à des montres de luxes
Rolex GMT-Master Pepsi contre la Baltic Aquascaphe GMT
16000€ VS 1104€
Pour commencer, j’ai choisi un modèle emblématique que tout le monde connaît : la célèbre Rolex GMT, ici dans une configuration vintage des références 1675 / 16750. C'est une montre qui fait rêver de nombreux passionnés d’horlogerie, mais il existe plusieurs alternatives très intéressantes à des prix bien plus accessibles. Parmi celles-ci, la plus convaincante, selon moi, est la Baltic GMT, une montre qui constitue une superbe réussite.
Baltic est une jeune marque horlogère française, fondée en 2017 par Étienne Malec, qui connaît un succès international remarquable. Lors d’une rencontre avec son fondateur, nous avons appris que 80 % des montres Baltic sont vendues à l’étranger.
L’évolution de Baltic est impressionnante. En quelques années, la marque a su gagner le respect des collectionneurs et faire son entrée dans le cercle des grandes maisons horlogères, en particulier à partir de novembre 2020 avec la sortie de la Baltic Aquascaphe GMT.
Tout comme la Rolex GMT, cette Baltic présente la fameuse lunette Pepsi bicolore : rouge de 6 h à 18 h pour les heures diurnes et bleu de 18 h à minuit pour les heures nocturnes. Cette lunette en saphir rappelle la bakélite des montres anciennes, renforçant ainsi son style néo-vintage que nous apprécions particulièrement.
Je l’ai mentionnée plus haut comme une alternative à la Rolex GMT-Master 1675, car c'est la GMT vintage la plus célèbre à mon sens. Cependant, l’absence de protège-couronne sur la Baltic lui donne aussi des airs de la référence 6542, aussi connue sous le nom de « Pussy Galore », la toute première GMT-Master.
Tout comme sur la Rolex, la Baltic affiche une aiguille GMT avec les couleurs associées aux heures du jour, ainsi qu’un guichet de date. Celui-ci est positionné à 6 h, tandis que sur la Rolex, il se trouve à 3 h. J’apprécie personnellement ce choix, qui rend le cadran plus symétrique, mais cela reste une question de goût. Le cadran est protégé par un verre saphir légèrement bombé, et la montre est étanche jusqu’à 100 mètres. On retrouve également des fuseaux horaires gravés sur le fond de boîte vissé. En termes de dimensions, le boîtier affiche 39 mm de diamètre pour une épaisseur annoncée de 12 mm par la marque, bien que nos mesures montrent plutôt 13 mm.
La qualité de fabrication est vraiment excellente, avec un niveau de finition impressionnant. La montre dégage une impression de solidité. Le bracelet « grain de riz » est également bien fini, tout comme le fermoir. De plus, la Luminova est très efficace, facilitant la lecture de l’heure la nuit ou dans les eaux profondes.
À l’intérieur de la montre, un mouvement automatique suisse anime le tout : le SOPROD C125, offrant une réserve de marche de 42 heures. Avec un prix de vente de 1100 € sur bracelet Tropic et 1200 € sur bracelet acier, le rapport qualité/prix est vraiment excellent !
En toute honnêteté, le seul petit défaut que j’ai relevé est qu’il faut bien aligner la couronne pour pouvoir la visser complètement. Rien de bien grave, donc.
Urwerk UR-T8 contre la Atowak Ettore Drift
120000€ VS 1200€
Si je vous dis "heures vagabondes", deux réactions sont possibles : soit vous n'êtes pas encore familier avec ce terme, soit vous pensez immédiatement à Urwerk. Pourtant, les heures vagabondes ont une longue histoire, remontant à 1656, lorsque les frères Campanus ont conçu une horloge pour le pape Alexandre XII, lui permettant de lire l’heure la nuit sans se lever.
Audemars Piguet a ensuite revisité cette idée avec la Star Wheel, une montre-bracelet lancée au début des années 90. Après une pause dans la production de ce type de mécanisme, Audemars Piguet a relancé ce modèle en décembre 2022. Pendant ce laps de temps, Urwerk a repris ce concept pour le réinterpréter dans un style ultra-moderne, créant des montres qui ne laissent personne indifférent, pas même des icônes comme Iron Man !
Bien que les montres Urwerk soient à couper le souffle, elles s'accompagnent d’un prix très élevé. Prenons l’exemple de la UR-T8, produite en édition limitée, qui coûte environ 100 000 francs suisses hors taxes, soit près de 125 000 € TTC. Avouons-le, c’est un peu au-delà de mon budget…
Nous avons donc cherché une alternative plus abordable, et c’est la Atowak Ettore Drift qui a retenu notre attention. En plus d’un prix plus raisonnable, ses dimensions sont également plus accessibles.
La montre mesure 46,5 mm de large et 40,5 mm de hauteur. Bien que cela puisse sembler imposant, la forme unique de la montre réduit la distance entre les cornes, qui ne dépasse pas 50 mm. Cela permet à la montre de mieux épouser le poignet, et même sur mon bras plutôt fin, elle ne semble pas trop massive. Son épaisseur de 13,3 mm reste tout à fait acceptable pour une montre de ce type.
En comparaison, la Urwerk UR-T8 fait 60,23 mm de largeur pour 48,35 mm de hauteur, avec une épaisseur de 20,02 mm. L’Atowak Ettore Drift est donc nettement plus compacte, même si elle reste une montre de taille imposante. Le design de l’Ettore Drift s’inspire des supercars, et son nom fait probablement référence à Ettore Bugatti, tandis que "Drift" évoque les heures vagabondes qui glissent comme une voiture dans un virage.
Pour intégrer cette complication, le mouvement japonais Miyota 9015 a été modifié et redessiné, afin de piloter les quatre modules et trois branches. Observer le fonctionnement de la montre est extrêmement satisfaisant, et on s’habitue rapidement à cette manière originale de lire l’heure.
Comme les autres montres de cette sélection, le boîtier de l’Ettore Drift est en acier inoxydable 316L. Le cadran et les aiguilles sont fabriqués à partir de cuivre imprimé en 3D et d’aluminium aéronautique. La montre offre une étanchéité de 3 ATM, le cadran est protégé par un verre saphir, et le fond de boîte transparent permet d’admirer le calibre.
J’ai déjà eu l’occasion de porter une Urwerk, et il serait malhonnête de prétendre que l’Atowak procure la même sensation. Cependant, il faut garder à l’esprit que l’Atowak est environ 100 fois moins chère que l’Urwerk… Cela reste une montre très originale et réussie dans son genre.
Mon seul regret est l’absence de mouvement visible sur le cadran. Sur la Urwerk, l’ouverture permet de voir les heures pivoter, un détail que j’aurais aimé retrouver sur l’Ettore Drift. Dommage.
Audemars Piguet Royal Aok VS Tissot PRX
25000€ VS 775€
Début 2021 ne s’est pas seulement distingué par la fin de la Nautilus, mais aussi par la renaissance de la Tissot PRX ! La marque suisse, reconnue pour ses montres accessibles, a réédité un modèle iconique de la fin des années 70, déjà perçu par beaucoup comme la Tissot la plus marquante de ces dernières années. Le nom PRX fait référence à un modèle lancé en 1978, soit deux ans après l’arrivée de la Nautilus. Selon Tissot, les deux premières lettres "PR" signifient "Precise and Robust", tandis que le "X" symbolise une étanchéité de 10 ATM.
Le design du bracelet intégré et du boîtier tonneau reste fidèle à l’original tout en s’adaptant aux tendances actuelles. Le choix d’un mouvement à quartz rend également hommage au modèle d’époque, tout en permettant de proposer une montre à la fois fine et abordable. Le calibre est doté de la fonctionnalité "EOL" (End Of Life), indiquant par un mouvement de la trotteuse passant de un à quatre secondes que la pile est à remplacer. Un système ingénieux déjà utilisé sur d'autres montres, qui évite les mauvaises surprises dues à une pile déchargée.
Avec cette réédition, Tissot nous livre une montre polyvalente, dotée d’un héritage, de finitions soignées, et d’un caractère bien affirmé. De plus, une version automatique existe, avec un prix de 775 euros.